Reconversion professionnelle : comment savoir dans quel domaine se reconvertir ?
Se lever le matin pour aller travailler se révèle de plus en plus difficile ? Vous pensez à changer de métier ? Sachez que la reconversion professionnelle a le vent en poupe : plus de 60 % des actifs envisagent de se réorienter. Aujourd'hui, les salariés ne recherchent plus seulement un emploi. Ils sont en quête de sens dans leur activité, et surtout d'épanouissement en exerçant un métier qu'ils aiment. Mais comment savoir dans quel domaine se reconvertir ? Retrouvez tous nos conseils pour partir du bon pied vers votre nouvelle vie professionnelle.
Reconversion professionnelle : comment changer de métier ?
Bien construire son nouveau projet professionnel
L'idéal pour amorcer sa transition professionnelle en toute sérénité ? Prendre le temps de se poser les bonnes questions. Pourquoi voulez-vous changer de profession ? Quelle fonction souhaitez-vous exercer ? Quelles sont vos motivations ? Quelle activité vous permettrait de vous épanouir tout en gagnant votre vie ? Dans quel domaine ? Visez-vous un secteur porteur ?
Cette première étape est essentielle pour envisager votre réorientation de carrière : avec une telle mise à plat, certains actifs se rendent compte qu'ils ne veulent pas changer de métier, mais d'entreprise ou de secteur. Par exemple, une infirmière qui ne veut plus exercer en EHPAD trouvera plus d'épanouissement en libéral, sans pour autant quitter son métier.
Vous souhaitez vous reconvertir, mais vous n'avez aucune idée de métier ? Plusieurs outils peuvent vous aider à trouver votre voie.
Réaliser un bilan de compétences
Le bilan de compétences s'avère indispensable pour réussir sa reconversion. Il permet de faire le point sur votre carrière passée, et de vous guider vers de nouvelles perspectives d'évolution. Avec cet état des lieux de vos compétences professionnelles et personnelles, vous pourrez plus facilement trouver une voie à votre image, exploiter votre expertise passée et actuelle, et vous projeter vers de nouvelles formations.
Accessible à tous les salariés du secteur public ou privé, ainsi qu'aux demandeurs d'emploi, le bilan de compétences est un excellent outil stratégique. En 3 phases, à travers des entretiens et des tests, il identifie votre potentiel ainsi que vos forces et votre motivation. Telle une boussole, il vous orientera vers le bon cap.
Mener une enquête métier
Enfant, vous rêviez de devenir libraire, de donner des cours de langues, de vendre vos propres créations manuelles ou d'exercer dans la police ou dans la finance. Mais ce métier est-il vraiment en adéquation vos aspirations et votre personnalité ? Car entre l'image fantasmée de votre futur emploi et la vraie vie, il existe parfois un fossé important.
Pour éviter les déconvenues, l'enquête métier est incontournable. Elle vous permet de constater sur le terrain les contraintes et les réalités de votre future profession. Vous pourrez analyser ses perspectives d'évolution, ses débouchés, son salaire, ses secteurs porteurs. L'occasion de mettre toutes les chances de votre côté en confrontant la fiabilité de votre projet à votre vision idéalisée.
Se lancer dans l'entrepreneuriat
Démissionner pour devenir son propre patron, et monter sa boîte : c'est le rêve de tant de salariés ! L'entrepreneuriat est un modèle qui attire de plus en plus. Saviez-vous qu'en 2021, selon l'INSEE, plus de 995 000 personnes s'étaient lancées dans l'aventure de la création d'entreprise ?
Vous n'avez aucune idée de produits ou de services à proposer ? Sachez que vous pouvez mettre votre propre expérience professionnelle au service des autres. D'anciens salariés tirent ainsi profit de leur expertise : ils se reconvertissent dans l'accompagnement en tant que formateurs, consultant, ou développent des activités de coaching.
À quel âge peut-on se reconvertir professionnellement ?
Me réorienter professionnellement à n'importe quel moment
Il n'y a pas d'âge pour se réorienter professionnellement : on peut changer de carrière à 30, à 40, comme à 50 ans. Certaines périodes de la vie active sont d'ailleurs des moments propices au changement de métier : une démotivation ? Un salaire qui ne progresse plus ? Des valeurs qui ne sont plus alignées sur votre activité ? De nombreux actifs aspirent à plus d'autonomie et se tournent vers l'entrepreneuriat après des dizaines d'années passées dans le salariat.
La reconversion chez les jeunes
À 20 ans, on est encore peu engagé dans la vie active. Pourtant, il arrive que certains jeunes diplômés ne se sentent plus en phase avec leurs études : parce qu'ils ont choisi leur cursus pour de mauvaises raisons, ou pour faire plaisir à leurs parents, ils ont suivi une filière qui ne leur correspond pas. Et au final, ils décident de bifurquer vers une autre voie.
Un changement de cap possible en fin de carrière
Même si c'est moins fréquent, on peut aussi se reconvertir à 60 ans, à quelques années de la retraite ! Il n'est jamais trop tard ni trop tôt : l'important, c'est de bien mûrir son nouveau projet professionnel.
Comment financer une reconversion professionnelle ?
Assurer sa sécurité financière
C'est l'épineuse question de la reconversion professionnelle chez l'adulte : le financement. Car changer de métier ne s'improvise pas, c'est même un réel investissement. Il est primordial de ne pas démissionner sur un coup de tête, au risque de vous mettre en danger sur le plan financier. Pour vous aider à changer de voie sereinement, il existe de nombreuses aides à votre disposition.
Utiliser son CPF
En tant qu'actif (salariés, entrepreneurs, indépendants) ou demandeur d'emploi, vous disposez d'un compte personnel de formation (CPF) qui vous permet d'accumuler des droits à la formation : ces droits se présentent sous la forme d'une somme d'argent en euros que vous pouvez dépenser en achetant une formation agréée. Chaque année, vous pouvez acquérir 500 euros cumulables jusqu'à 5 000 euros. Vous pouvez consulter vos droits en vous rendant sur le site officiel de votre compte de formation (CPF).
Le CPF est utilisable quand vous le souhaitez. Si votre solde n'est pas assez élevé pour couvrir les frais de votre formation, vous pouvez solliciter un financement complémentaire (par l'État, les régions, etc.).
Contacter Pôle Emploi
Vous êtes demandeur d'emploi et le montant de votre CFP ne couvre pas la totalité de votre future formation ? Faites appel à Pôle Emploi. En fonction de votre profil, et sous certaines conditions, il peut vous apporter différentes aides financières. Il existe notamment l'AIF (Aide à la Formation Individuelle) qui prend totalement en charge les frais pédagogiques.
Recourir à des organismes financeurs pour votre reconversion
Encore actif ? Adressez-vous à votre Conseil régional : celui-ci aide à financer les formations des personnes non indemnisées par Pôle Emploi. Vous pouvez solliciter l'Agefiph si vous êtes reconnu comme un travailleur handicapé.
De plus, comme votre employeur cotise pour vos droits à la formation, il est possible de contacter des OPACIF comme le FONGECIF implanté dans chaque région. Les OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé) restent des interlocuteurs privilégiés pour tous les salariés qui souhaitent se former.
Se former pour réussir sa réorientation
Pourquoi devoir se former quand on change de métier ?
Les conclusions de votre bilan de compétences sont formelles : pour changer de cap professionnel, vos compétences actuelles sont insuffisantes. Cette perspective peut se révéler angoissante pour de nombreux candidats. Pourtant, suivre une formation est crucial pour réussir sa réorientation professionnelle.
Sans pour autant repartir de zéro, une formation va vous permettre d'acquérir les connaissances de base à avoir dans votre nouveau métier : normes de sécurité, nouveaux outils et logiciels, gestion, méthodes de travail, etc. Il existe une multitude de sujets sur lesquels vous former.
Pour vos futurs employeurs et pour vos clients, cette nouvelle qualification en poche constitue un gage de qualification. Crédible et compétent, vous devenez un acteur qui compte dans votre profession. Pour vous, suivre une formation vous permettra de gagner en confiance, ainsi qu'en légitimité (adieu syndrome de l'imposteur), et de décrocher vos premiers contrats.
Choisir une formation de qualité
Le marché de la formation est en plein boum. L'avantage ? Une multitude de choix dans des domaines très différents. L'inconvénient ? On y trouve tout et n'importe quoi : des écoles et des organismes de confiance côtoient des formateurs peu scrupuleux qui vendent à prix d'or des programmes pédagogiques créés à la va-vite. Prenez garde : certaines formations ne vous apporteront rien, tout en vous faisant dépenser beaucoup d'argent.
En fonction du poste visé, plusieurs critères priment lors du choix de votre formation : courte ou longue ? Certifiante ou diplômante ? En présentiel ou à distance ? Avec ou sans accompagnement ? Avez-vous considéré l'option d'un MBA en formation continue ?
Pour bien choisir votre formation, prenez le temps de vous renseigner, et faites des comparatifs : analysez les programmes proposés, les méthodes d'apprentissage, les modalités de suivi, les systèmes d'évaluation. Qui sont les formateurs ? Quels sont les avis des apprenants sur internet ? Quelle plus-value une formation apporte-t-elle par rapport aux autres ? Vous garantit-elle d'être opérationnel dès la fin des cours, et de trouver un emploi ?
Synonyme de nouveau départ, la réorientation professionnelle fait rêver, car elle offre de nouveaux horizons. Mais bien se reconvertir n'est pas une étape facile : elle reste un investissement financier et requiert du temps. Mais une fois votre projet réfléchi, n'hésitez pas à vous lancer ! De nombreux organismes peuvent vous accompagner en douceur, vers votre nouvelle vie professionnelle, et vous conduire enfin au succès et à l'épanouissement.
Envie d'apprendre avec une expérience enrichissante sur le terrain ? Découvrez la différence entre l'alternance et l'apprentissage. Une manière de se former pleine d'avantages.