Nous vous proposons une petite promenade sur l’Olympe du trading. Les meilleurs traders, ceux auxquels nous aimerions tous ressembler, font désormais partie de la légende. Ils ont su prendre des risques et profiter de la conjoncture.
Ils ont souvent été des pionniers et ont même fait des choses que nous nous garderions bien de recommander. Leur grande connaissance du contexte les a poussés à aller à l’encontre des tendances, et c’est comme cela qu’ils ont engrangé un maximum de profits.
Passons donc en revue les meilleurs traders de l’histoire, ceux pour qui la peur a été synonyme de réussite.
Jesse Livermore : un spécialiste de la vente à découvert
Il fut d’abord « le garçon des bucket shops » avant de devenir le « grand ours de Wall Street. » Fils d’un fermier du Massachusetts, il travaillait à Boston et était chargé d’actualiser le prix des actions et des obligations. Il acquit ainsi une connaissance de base de cet énorme marché, ce qui lui permit de concevoir des méthodes de prévision.
Il commença à gagner sa vie en en jouant dans les bucket shops (des établissements de paris) de la côte Est. Il partit ensuite pour New York où il travailla comme trader. Là, il devint un véritable expert des positions courtes. Avec un timing impressionnant, il réalisa d’énormes profits grâce à une position courte sur Union Pacific, en 1906, juste avant le tremblement de terre de San Francisco.
Un autre coup de maître du « short » lui permit de gagner une véritable fortune en anticipant le crack de 1929.
Plusieurs de ses pratiques furent interdites par la suite, comme le fait d’utiliser des informations confidentielles ou d’occulter ses positions.
Nicolas Darvas : la vieille école
Danseur de profession, il élabora la théorie des Boîtes de Darvas vers la fin des années cinquante. Celle-ci consistait à sélectionner les investissements en associant analyse technique et analyse fondamentale. Grâce à cette méthode, il parvint à gagner plus de deux millions en dix-huit mois, une véritable fortune pour l’époque, avec un investissement initial de 10 000 dollars.
George Soros : l’homme qui a fait chuter la livre
En 1990, le Royaume-Uni entre dans l’ERM, le mécanisme de change fixe de l’Union européenne qui précéda l’euro. Deux ans plus tard, des incertitudes apparaissent sur plusieurs devises — dont la livre — en raison de la politique monétaire restrictive de la Bundesbank. La Banque d’Angleterre, incapable de soutenir la livre, est alors contrainte d’abandonner le système de change fixe. Cette décision fait chuter la livre de 15 % face au mark et de 25 % face au dollar. On estime que Georges Soros a gagné un milliard de livres en une seule journée en spéculant sur la baisse sur la livre.
Selon le magazine Forbes, il est maintenant l’une des personnes les plus riches du monde. Cela lui a valu une réputation d’investisseur impitoyable dont il essaie de se défaire depuis quelques années en développant des activités philanthropiques.
John Paulson : le roi des actifs toxiques
En 2007, John Paulson décide de miser sur l’effondrement du marché hypothécaire américain en utilisant les « credit default swaps » (des instruments financiers destinés à sécuriser les impayés). Ce pari sur la chute des actifs toxiques s’est révélé payant et lui a permis de gagner quatre milliards de dollars cette année-là.
En 2010, Paulson voit dans la baisse massive des cours de l’or une opportunité d’investissement. Peu après, les cours grimpent en flèche… et Paulson engrange 5 milliards de dollars.
John Templeton
Il est considéré comme un des pionniers de la gestion des fonds d’investissement. Il connaît son heure de gloire juste avant l’éclatement de la bulle des entreprises « point-com ». Il prend des positions sur plusieurs entreprises technologiques qu’il a vend à la hausse au bon moment.
Paul Tudor Jones
En 1987, le Black Monday voit chuter le Dow Jones… mais cela n’affecte pas Paul Tudor Jones. Après avoir étudié la situation en analysant les données historiques, il commence à shorter les actions américaines. On estime qu’il a gagné plusieurs millions de dollars en un seul jour.
Les profits qu’il a enregistrés sur la dernière décennie sont impressionnants. Concrètement, il a dégagé une rentabilité supérieure à 100 % pendant cinq années consécutives.
On lui attribue la paternité de la célèbre phrase : « Pourquoi travailler quand le marché peut le faire à votre place ».
James « Jim » Simons : un mathématicien et un trader hors pair
Il est non seulement trader, mais aussi mathématicien et inventeur de la gestion quantitative. En bon joueur de poker, il en connaissait les codes et maîtrisait les probabilités. Il fut un pionnier de l’application des modèles mathématiques au domaine des finances.
Steve Cohen : le « tout-terrain »
Peu importe l’état du marché… Steve Cohen gagne toujours. Ce n’est pas une simple opinion, mais un fait avéré. Ce trader a été désigné par la revue Business Week comme « le trader le plus puissant de Wall Street ». Cela ne devrait pas nous surprendre, car dès sa première journée chez Gruntal & Co, il engrangeait déjà 8 000 dollars de bénéfices.
Jim Rogers
Aussi à l’aise dans l’univers des matières premières qu’un poisson dans l’eau, il est surtout célèbre pour ses prévisions. Ses prévisions haussières sur les matières premières ont permis au fonds d’investissement qu’il a créé il y a bientôt dix ans d’enregistrer une rentabilité de 4 200 %.
Pour faire partie des meilleurs, ne comptez pas sur le hasard. Vous aurez besoin d’une base solide. Ce qu’il faut, c’est être formé par les meilleurs.